« En pratiquant l’Agroécologie, je remarque que mes arbres se portent mieux, sont en meilleure santé et ont moins de maladies. J’aime à penser que si mes arbres sont en meilleure santé, les fruits qu’ils produisent sont plus sains et de meilleure qualité »

Pascal PINEAU – Vergers de la Tesserie et des Mauges

Introduction

L’agroécologie est une méthode de production qui s’appuie essentiellement sur la compréhension et l’utilisation des relations que nous offre la nature. Ainsi, en utilisant les nombreuses fonctionnalités que nous procurent les écosystèmes, l’agroécologie diminue les pressions sur l’environnement et contribue à en préserver les ressources naturelles (en effet, favoriser la biodiversité permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de limiter l’usage de produits phytosanitaires). Le groupe Pom’Evasion, convaincu par les bienfaits de cette méthode, a choisi de suivre cette voie. Voici quelques exemples…


La vie sur terre

Chez Pom’Evasion, les vergers sont réfléchis en agroécosystème. C’est-à-dire qu’on travaille les aménagements autour des pommiers (haies, bandes fleuries…) pour héberger le maximum de vie en la protégeant et en la nourrissant. Ces populations d’êtres vivants (insectes, bactéries, champignons…) va protéger l’arbre des maladies et des attaques de ravageurs.

Pour ce faire, nous faisons régulièrement appel à des partenaires comme des entomologistes, par exemple. Ceux-ci vont nous aider à mettre en place les meilleurs aménagements naturels possibles afin de favoriser la biodiversité dans nos vergers.

Parmi ces nombreux aménagements, on trouve une majorité de plantes mellifères. Celles-ci ont l’avantage de produire, en grande quantité, un pollen de très bonne qualité. Résultat : les semis de bandes fleuries ont permis de multiplier par deux la population d’auxiliaires de culture.

En outre, 33 espèces d’abeilles sauvages ont été dénombrées dans nos vergers en 2017. Nos pommiers sont donc pollinisés par des espèces sauvages et locales.

Nous nous efforçons également de nourrir certains parasites, comme les pucerons (attention pas ceux qui s’attaquent aux pommiers) en installant des espèces de plantes spécifiques. De ce fait, leurs prédateurs (comme les oiseaux, par exemple) restent plus longtemps sur place car ils y trouvent le gîte et le couvert. Un avantage de taille lorsqu’arrivent les premiers pucerons du pommier. Le puceron lanigère (facilement reconnaissable avec sa laine blanche sur le dos) est ainsi contrôlé naturellement.

Sachez aussi que les haies de nos vergers ne sont pas systématiquement taillées afin qu’elles fructifient. Une aubaine pour nos nombreux auxiliaires qui ne risquent pas d’être dérangés.

Cela peut surprendre mais les hautes herbes, les allées non tondues et les haies non taillées ne sont pas un signe de négligence dans nos vergers mais au contraire, cela montre toute l’attention que nous portons aux êtres vivants qui y vivent.


La vie sous terre

Plus il y a de vie dans le sol, plus les arbres qui y poussent sont en bonne santé. Pour rendre un sol vivant, il faut favoriser tous les micro-organismes dont il a besoin et limiter au maximum l’intervention humaine.

En couvrant les sols avec de la matière végétale brute, nos producteurs favorisent la création de matière organique (grâce à l’apport de carbone organique).

Ces végétaux bruts sont bien plus efficaces que le compost (qui est plus pauvre et qui ne nourrit pas correctement). En effet, les végétaux bruts apportent avec eux d’avantage de micro-organismes dans le sol. Les éléments nécessaires à la vie des arbres sont ainsi mieux assimilables.

Grâce à l’apport de ces végétaux bruts, le taux de matière organique dans les sols de nos vergers augmente d’année en année.

Les producteurs du groupe Pom’Evasion ont choisi un semi bien spécifique pour couvrir les sols entre les rangs de pommiers. Il s’agit d’une sélection de 10 variétés de plantes différentes reconnues pour leur efficacité.

De plus, en couvrant les sols avec de la matière végétale, on augmente de manière significative la photosynthèse. Une façon comme une autre de dépolluer encore plus rapidement l’air que nous respirons.

En limitant les engrais de synthèse et en supprimant le travail des sols, les arboriculteurs du groupe Pom’Evasion contribuent au développement harmonieux des différentes formes de vie souterraines. Celles-ci finiront tout naturellement par coopérer les unes avec les autres en s’échangeant des « petits services ». On appelle ce phénomène la symbiose. Et le grand gagnant sera le pommier.

Les vers de terre participent au cycle perpétuel et durable du sol. Ils en sont même la colonne vertébrale. Ils contribuent activement au développement de la matière organique et aèrent le sol en profondeur. Voilà pourquoi nous avons choisi de ne plus labourer nos sols. En effet, en retournant la terre, on perturbe une organisation qui a mis des millénaires à se mettre en place et dont le grand perdant serait le pommier.

Pour information, le poids de la vie sous terre est plus important que celui de la vie sur terre (plus de 400 vers au m² dans un sol vivant). Une raison de plus pour en prendre soin.

Sachez enfin que chez Pom’Evasion, le budget alloué pour nourrir les êtres vivants du sol est plus important que celui consacré au pommier lui-même. Normal, on préfère traiter les problèmes à la racine plutôt qu’avec des engrais.


Pour une Agriculture Du Vivant

Pom’Evasion est membre du mouvement «Pour une Agriculture Du Vivant» depuis sa création. Née en 2018, cette association (pour qui l’agroécologie est une révolution agronomique) vise à structurer des filières agroécologiques en créant des conditions techniques et économiques idéales pour accélérer son déploiement en France. Au sein de l’association PADV, Pom’Evasion est LE référent des innovations agroécologiques en arboriculture fruitière. En 2022, Pom’Evasion est certifié niveau 2 au sein du mouvement PADV c’est à dire que les vergers du groupe ont atteint un «Indice de Régénération» supérieur à 40.*

*Cet indice, noté sur 100, permet de mesurer la progression des exploitations dans leur transitions agroécologiques.
(https://agricultureduvivant.org/leviers-daction/lindice-de-regeneration/)